au collectif contre les patrons voyous

weltgericht

au collectif contre les patrons voyous

Nouveau messagede 10 000 » Sam 5 Déc 2009 00:09

at contact@collectifcontrelespatronsvoyous.com, le 19/11/09

Pour nous, anonymes parmi les anonymes, délibérément sans grades ni allégeances, tout est à remettre en question. Ce que nous exprimons ainsi : le monde est une copropriété dont nous voulons virer les syndics. Alors, vous pensez bien que votre ambitieuse conclusion nous inspire : « ce seront les travailleurs mobilisés et organisés qui feront la loi », même si nous parlerions plus généralement de gens, mobilisés et déterminés. Ainsi, notre approche est un peu différente, décalée, et nous semble pouvoir rendre plus sensible la pertinence de votre discours et de votre engagement. Par exemple, nous ne parlons plus de revendications, ni même d’exigences, mais de conquête et de maîtrise (des lieux et processus de production, reproduction, distribution, formation et information ; et aussi de l’argent ; bref, de la décision en général). Ainsi, dans notre perspective, ce sont bien plutôt les bâtiments et les machines qu’il conviendrait de séquestrer. Pas pour se retrancher et négocier, mais pour en faire des lieux ouverts – idem pour les collèges, lycées et universités par exemple – ouverts déjà à toute curiosité, à toute envie d’apprendre et volonté de partager un savoir, une compétence, un geste. Des lieux d’interface avec la vie et la cité ; des lieux d’émissions, de transmissions et de réceptions, pas seulement de production spécialisée (évidemment cela ne s’improvise pas – encore que –, mais cela peut se préparer. Dont acte).

C’est pourquoi nous espérons que l’urgence où vous êtes ne vous empêchera pas de trouver dans nos positions ce qui peut renforcer l’évidence de votre « plan de sauvegarde » (1). En tous cas, nous escomptons bien que vous nous ferez au moins l’honneur de votre rubrique « Que faire ? », car tout notre effort est déterminé par le sens pratique. En effet, si l’urgence de la lutte (déjà pour les sites menacés) vous absorbe si complètement, cela ne devrait pas vous conduire à négliger, au point de les censurer, des propositions susceptibles de mobiliser plus ou moins radicalement les individus (salariés, chômeurs, intérimaires, étudiants, retraités, militants politiques, associatifs ou syndicalistes…) dégoûtés par l’ordre établi, mais relativement isolés, sans perspectives profondes surtout, quand partis et syndicats sont discrédités et parlent dans le vide. Ne vous y trompez pas, ce n’est pas simple provocation si nous parlons de censure : votre effort de mobilisation à la base doit bien vous faire sentir notre faiblesse et notre retard à tous à ce niveau. (sur ce point voir « avant tout »)

Quant à la faiblesse et à l’infécondité des vieilles organisations représentatives, il nous semble que la fonction et l’activité d’écrivain public / catalyseur démocratique / organisateur laïc (2) mise à la portée de tout un chacun est un atout important pour une unité indispensable (au contraire du centralisme, trop souvent hypnotique – quoique pour un même but) ; de plus, le "mécénat démocratique", tel que nous l’esquissons, pourrait être un moyen d’intensifier ce processus de catalyse et d’écritures publiques via des électrons libres autorisés et contrôlés collectivement. (voir forum Entraide et complicités / « mécénat démocratique et écritures publiques ») Soit dit en passant, ce mécénat démocratique est aussi, plus prosaïquement, une modalité simple de solidarité effective.

Au-delà, et en deçà, de la question de la dictature actionnariale et médiatique, c’est la perte globale et individuelle de la confiance, la peur qui s’ensuit, qui désolent ce monde : c’est à cette misère que nous voudrions répondre essentiellement et concrètement.

La Gazette / http://work0ut.free.fr



PS : pour une approche de work0ut plus orientée vers vos problématiques :

Blogs d’entreprises : viewtopic.php?f=16&t=38

Police scientifique par tous : viewtopic.php?f=5&t=28

Le vrai but du capitalisme… : http://work0ut.free.fr/La%20gazette_A5.pdf




1. « Toutes ces mesures de sauvegarde des intérêts des salariés et de toutes les couches populaires, l’interdiction des licenciements, un emploi stable et un revenu minimum décent pour tous, la fin de la précarité, l’augmentation générale des salaires, les embauches massives dans les services publics, la reconversion des industries polluantes et destructrices en production sociales utiles, n’ont rien d’utopique. (…) Les mesures de sauvegarde que nous préconisons ne sont jamais qu’une question de choix sociaux évidents, presque de simple bon sens. Une question de choix politiques en fait : de qui décide quoi. En un mot, une question de rapport des forces. »

2. Peu importe le mot, du moment qu’il y a action pertinente et que l’on parle de la même chose : c’est le cas lorsqu’il y a complicité et connivence. Cependant, en cette époque si communicante, il est souvent d’autant plus difficile de se comprendre (d’où, entre autres, un recours minimum à l’écriture – qui reste…) Précisons de suite que par laïc nous entendons les gens, indépendamment de leurs professions, opinions, convictions, confessions, engagements, dérives ; par démocratie : pouvoir des gens, ici et maintenant ; et par public : ce qui concerne tout le monde (rien à voir avec l’Etat donc).
10 000
Administrateur du site
 
Messages: 104
Inscription: Mar 15 Sep 2009 23:51
Localisation: 10 000 n'est pas un individu, mais un dispositif démocratique

Retourner vers LE PILORI joli, gentil pilori



cron