2.2.2 un appel colatéral et viscéral

2.2.2 un appel colatéral et viscéral

Nouveau messagede 10 000 » Sam 3 Oct 2009 05:07

à relayer et auquel répondre à la suite de ce message ou sur les blogs d'entreprise (cf. 2.1) et où ça vous chante

« Comprenez-vous que vous avez fait du monde du travail un enfer de silence, de sottise et de mensonge qui irradie toute la société ? Les entreprises et les administrations sont devenues des étouffoirs. Depuis quarante ans, on y guette minutieusement, pour la flinguer, la moindre tentative de pensée libre. Depuis quarante ans, on y organise, dans l’indifférence générale, un lavage de cerveaux qui n’a rien à envier à ceux qu’ont mis au point les pires totalitarismes. C’est peu mon habitude de lancer des appels. Cette fois, je le fais.
Tout ce qui se raconte dans les sessions de formation, et qui ne peut se prévaloir d’aucun privilège de confidentialité, doit être porté à la connaissance de tous. Tout le monde a le droit de savoir quelle idée de l’homme, du travail, de la société humaine, s’y développe. Tout le monde a le droit de savoir quelles références y sont avancées. Tout le monde a le droit de savoir quels liens se tissent, dans les entreprises et les administrations, entre la formation, le pouvoir, l’argent. Sur ces questions vitales, une complicité de silence s’est établie depuis longtemps entre les gouvernements, les entreprises et les syndicats, je ne parle ni des médias ni des intellectuels. Seuls les salariés peuvent la briser. Qu’ils parlent ! Qu’ils parlent enfin ! Sans demander avis à personne ! Dans cette prise de conscience, dans cette mise en expression qui peut être le point de départ d’un renouvellement véridique des relations sociales, ils retrouveront, pour leur bonheur et leur fierté, le goût de cette liberté qu’ils ont si longtemps, si tristement, abandonnée au mensonge. »

à noter que s'il est intéressant de recenser (sur ce forum par exemple) ce dont il est question dans cet appel, c'est bien évidemment au sein des entreprises et dans l'espace public en général qu'il importe que la prise de parole ait lieu – de dehors de la tutelle des médias dominants en tous cas
10 000
Administrateur du site
 
Messages: 104
Inscription: Mar 15 Sep 2009 23:51
Localisation: 10 000 n'est pas un individu, mais un dispositif démocratique

2.2.2 vu à la télé

Nouveau messagede peerfactor » Jeu 5 Nov 2009 12:56

LA MISE A MORT DU TRAVAIL

« Documentaire en trois parties sur le monde du travail décrit notamment à travers des entreprises « comme les autres » : en effet, il n’y a pas dans cette enquête, menée sur 3 années, de patrons voyous ou d’entreprises sous le coup d’affaires. Mais des organisations plutôt prospères, préoccupées par le bien-être de leurs salariés, et mondialisées. Un coup d’oeil donc dans un des espaces les plus fermés et secrets de notre société, et où il est extrêmement difficile de pénétrer :

1. La Destruction montre des salariés usés physiquement et psychiquement. Cela commence avec la consultation du docteur Marie Pezé, spécialisée dans la souffrance au travail (on compte une trentaine de structures du même type en France). Les documentaristes ont aussi planté leur caméra dans un tribunal des prud’hommes (audiences ouvertes au public) et dans le bureau d'un inspecteur du travail des Hauts-de-Seine (un policier pour 600 habitants contre un inspecteur du travail pour 10 000 salariés).

La psychologue insiste sur un point : pratiquement toutes les personnes qu’elle reçoit et qui sont victimes de harcèlement au travail, reconnaissent avoir été témoin de faits similaires contre un autre, sans avoir rien dit, rien fait. Peur des représailles, de perdre son emploi, d’être "cassé". Cet isolement progressif de l’individu n’est pas fortuit. Il est au contraire le résultat d’une machine bien huilé, d’une technique de management ordinaire. De la bouche d’un jeune étudiant dans le domaine, invité avec des camarades à assister à une consultation : « On nous apprend à faire ça, c’est une technique, on sait comment créer cet isolement ».


2. L’Aliénation montre, à travers l’entreprise Carglass, comment les techniques managériales, sous prétexte de soulager le salarié, peuvent servir à l’isoler, ou à créer un collectif qui n’est ni solidaire ni réel.

Par ailleurs, la part variable du salaire des techniciens est fonction de la satisfaction des clients, mais la conciliation est impossible avec les records de productivité demandés.

Au centre d'appels, même dilemme: des téléopérateurs témoignent mettre « leur cerveau entre parenthèses » pendant leur travail, tandis qu’ils sont sommés d'aimer une entreprise qui les traite comme des « robots parlants ».


3. La Dépossession analyse, à travers le cas de l’entreprise Fenwick, comment les logiques financières, et la pression actionnariale en particulier, empêchent les salariés d’avoir du poids sur leur outil de travail, mais aussi sur la façon dont ils travaillent.

Le documentaire débute avec la réunion annuelle des commerciaux de Fenwick, où un cadre dirigeant proclame « si vous voyez un concurrent en train de mourir au bord de la route, surtout n'hésitez pas à l'achever ».

On suit aussi deux consultants chargés d'étudier les pratiques des meilleurs vendeurs – l’extraction de connaissances –, qui participent ainsi à leur « propre liquidation », selon le psychiatre Christophe Dejours.


Pour ouvrir le débat, un site Internet où l’on peut visionner des séquences coupées au montage et un forum sont à disposition »
peerfactor
 
Messages: 2
Inscription: Sam 3 Oct 2009 10:12

entendu sur la place publique

Nouveau messagede peerfactor » Mar 10 Nov 2009 14:54

« nous sommes à Carglass pour y "vendre du plaisir" et pour y "prendre son pied" (dixit la formation initiale) »
peerfactor
 
Messages: 2
Inscription: Sam 3 Oct 2009 10:12


Retourner vers 2.2 points de vue sur l'entreprise



cron